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Le planétarium a 30 ans !

Une série de manifestations est prévue pour fêter dignement le trentième anniversaire du seul planétarium universitaire de France. Des manifestations en direction du grand public, bien sûr, mais aussi plus spécifiquement des personnels de l’université.

« 30 ans, c’est vraiment un âge symbolique. C’est pourquoi nous souhaitons marquer l’événement », explique Milène Wendling, responsable du planétarium depuis 2009. Le planétarium a été créé en 1982, à l’initiative d’un groupe de pionnier strasbourgeois, dont Pierre Lacroute et Agnès Acker. « C’était dans l’air du temps, dans les années 1970-80. La conquête spatiale, les premiers pas de l’homme sur la Lune, avaient généré l’intérêt du grand public pour l’espace. Dès 1972, Paris, Reims, Nantes et Marseille avaient construit de tels équipements », précise Milène Wendling. En 1978, l’université décide d’installer son planétarium dans une salle désaffectée de l’Observatoire. Un projecteur d’étoiles américain, le Spitz 512, est acquis. Il permet de projeter 2 600 étoiles, la Lune, le Soleil et les planètes, sur une coupole de huit mètres de diamètre, reproduisant la voûte céleste. Émerveillement garanti !
L’équipement possède la spécificité d’être le seul planétarium de France installé dans un Observatoire et géré par une université (via le Jardin des sciences). Il sera légèrement restauré dans les années 1990, mais reste aujourd’hui très proche de ce qu’il était à sa création. « À l’ère du numérique, on pourrait le regarder comme un équipement plutôt désuet, commente Milène. Mais le public lui reste fidèle puisque nous accueillons 25 000 spectateurs par an, ce qui prouve qu’il conserve sa capacité à faire rêver. »

Un planétarium numérique à l’horizon 2015

Le planétarium sera néanmoins reconstruit, dans le cadre de l’Opération campus dans les cinq ans à venir. Il sera intégré à la Maison des arts et des sciences, qui devrait être érigée sur le campus ancien. Un projecteur d’étoiles nouvelle génération y sera installé. « Ce sera plus impressionnant, plus spectaculaire. On aura l’impression de se déplacer dans l’espace. »
En attendant, le Jardin des sciences prépare la grande fête anniversaire du planétarium. La journée du 23 juin sera toute dédiée au grand public, associant les nombreux partenaires habituels de la structure (par exemple, la Société astronomique de France - Groupe Alsace), proposant des ateliers pour les enfants, des visites guidées, des projections gratuites… Le programme est en cours de construction, à consulter sur le site du Jardin des sciences.
Quant aux personnels de l’Unistra, ils sont conviés à assister à l’une des huit séances de présentation du ciel étoilé qui leur sont offertes, les matins du 16 et 17 juin. Il suffit juste de réserver à l’adresse jds-reservation@unistra.fr ou au 03 68 85 24 50 jusqu’au 15 juin.

C.L.

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L’Institut d’études avancées de Strasbourg en émergence

L’Université de Strasbourg finalise actuellement la mise en place de l’Institut d’études avancées de Strasbourg. Ce collège de chercheurs reconnus internationalement constitue un des projets phare de l’Idex (Initiative d’excellence). Tour d’horizon avec son administrateur, Thomas Ebbesen.

Dix chercheurs strasbourgeois réputés, dont deux prix Nobel, deux professeurs en exercice et deux anciens membres du Collège de France : voilà l’assemblée (cf. l'encadré ci-dessous)qui administre l’Institut d’études avancées de Strasbourg (IEAS), récemment nommée par le président de l’université. L’IEAS  est donc avant tout un collège de chercheurs reconnus internationalement dans leur discipline, qui gèrent collectivement une structure interdisciplinaire. Son objectif est de soutenir des projets de recherche, individuels ou collectifs, complètement innovants. « Le principal point fort de l’IEAS doit être une interdisciplinarité poussée à son maximum, explique Thomas Ebbesen, administrateur de l’institut. Médecine et philosophie, biotechnologie et problèmes de société, mathématiques et astrophysique… Tout est envisageable. Et bien sûr, nous espérons que de cette transdisciplinarité, naîtront de nouvelles disciplines scientifiques, de nouveaux domaines de recherche, qui bousculent les frontières disciplinaires. »
Dans cet objectif, l’IEAS lancera des appels d’offres pour accueillir  des membres temporaires (les « fellows »), pour une durée plus ou moins longue. « Un budget de deux millions d’euros permettra donc d’accueillir une vingtaine de « fellows » par an , précise Thomas Ebbesen. Il pourra s’agir de personnes issues du campus de Strasbourg ou de n’importe quelle autre université dans le monde. Leur projet devra être réellement original. »

Débusquer de nouveaux talents

L’institut pourra financer le projet d’un chercheur strasbourgeois qui veut consacrer une année à des travaux en rupture avec son thème de recherche habituel, ce qui est aujourd’hui très difficile à obtenir. Il pourra aussi accueillir un chercheur ou enseignant-chercheur venu d’ailleurs qui souhaite utiliser un équipement de l’université, un fond bibliothécaire spécifique ou encore collaborer avec un membre du campus.
Les projets financés seront sélectionnés sur dossier, via un appel à projets annuel, thématique ou pas. C’est un conseil scientifique extérieur à l’Unistra, et international, qui classera les projets. La cohérence avec le reste de la recherche universitaire est assurée par la présence dans l’assemblée de l’institut, comme membre de droit, du vice-président recherche de l’université.
L’idée est d’améliorer par ce nouveau biais le rayonnement international et l’attractivité de la recherche strasbourgeoise : faire émerger de nouveaux talents, nourrir la créativité  et attirer à Strasbourg des personnes dans un contexte de plus en plus compétitif. « L’université souhaite aussi que nous développions un lien fort avec le FRIAS, équivalent de l’IEAS à Fribourg. Nous avons déjà des projets d’événements conjoints avec eux », précise Thomas Ebbesen.
En attendant, l’IEAS prend ses marques, le recrutement d’un secrétaire général est en cours, et Thomas Ebbesen pense pouvoir lancer le premier appel à projets avant l’été...

Caroline Laplane

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Frédérique Granet, VP formation initiale et continue : « Le contrôle continu intégral sera profitable à tous »

L'Université de Strasbourg (Unistra) a adopté, le 17 avril, le contrôle continu intégral pour l'évaluation de ses étudiants en licence à la rentrée 2013. Certaines composantes se sont prononcées en faveur de la mise en place de ce système dès la rentrée prochaine. En quoi consiste cette mini-révolution ? Entretien avec Frédérique Granet, vice-présidente en charge de la formation initiale et continue.

Pourquoi l'Unistra a-t-elle opté pour le contrôle continu intégral ?

Frédérique Granet :
Nous avons mené une longue réflexion sur les rythmes universitaires à l’occasion de la préparation du prochain contrat quinquennal et sur cette question, le constat d’un déséquilibre s’est imposé à l’évidence. Un groupe de travail a recherché des pistes d’amélioration pour dépasser cette construction d’une année universitaire en deux blocs : l’un d’enseignement, l’autre d’examens. En outre, le système du contrôle terminal procède d’une évaluation-couperet à laquelle il a été proposé de substituer une évaluation régulière et répétée qui devrait aussi permettre un repérage précoce des étudiants en difficulté et un accompagnement plus étroit, en même temps que de meilleures chances de réussite pour tous. Devrait encore en être induite une diminution du taux d’abandon, comme c’est le cas à l’Université d’Avignon (- 12%) qui pratique le contrôle continu intégral en licence depuis trois années. L’étudiant étant moins seul face à ses difficultés et étant épaulé régulièrement pour les résoudre, il ne capitalisera plus son retard, mais sera encouragé à investir dans l’effort vers la réussite.

En quoi ce système est-il profitable à tous ?
F.G :
Dans un système d’évaluation continue, un effort régulier est demandé sur tout le semestre en lieu et place du bachotage pratiqué par bon nombre d’étudiants en dernière minute. Il en résulte une meilleure acquisition et une assimilation mieux ancrée des connaissances, accompagnées de compétences mieux assises, d’autant que l’évaluation a été conçue comme formative. Mis ainsi rapidement en situation de prise de conscience de ses lacunes, l’étudiant pourra plus facilement y remédier en préalable à l’évaluation suivante.
Pour les enseignants-chercheurs, l'investissement pourra être plus important durant les seize semaines du semestre, ce qui pourrait être pris en considération dans le cadre du Plan réussite en licence. Mais ils bénéficieront aussi de la possibilité de dédier entièrement les trois mois d'été à leurs recherches, à la participation à des colloques ou à des séjours internationaux, etc.
Quant aux services de scolarité, ils cesseront d’être soumis à une surtension saisonnière occasionnée par la publication des résultats d'examens de la première session de printemps, l'organisation des secondes sessions et la préparation de la rentrée suivante.

Concrètement, quelles sont les modalités de mise en œuvre ?
F.G. :
Le règlement général prévoit au minimum trois notes par unité d'enseignement (UE), une note ne pouvant pas compter pour plus de 50% dans la moyenne de l’UE. Les évaluations seront de nature diversifiée pour s'assurer des acquis de l’étudiant et éviter une baisse du niveau des exigences. Enfin, il sera obligatoire de restituer la première évaluation corrigée avant la suivante. Dans chaque composante, le conseil déclinera les modalités d’application de ces principes et elles seront soumises au Cévu(1). Une commission centrale sera chargée de veiller à l’absence de dérives. Il sera possible de tirer profit de l’expérimentation qui sera menée à la prochaine rentrée par une dizaine de composantes volontaires, comme par exemple la Faculté des lettres, la Faculté de philosophie, la Faculté des langues et cultures étrangères, LSHA(2), l’UFR de physique et ingénierie, la Faculté des sciences de la vie, la Faculté des sciences du sport ou l’EOST(3).
Pour ce qui est de la logistique, assez complexe puisque l’an prochain deux systèmes seront pratiqués simultanément, je tiens à saluer l’aide que nous apporte la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali) pour la construction des emplois du temps et les plannings des salles.

Certains syndicats sont réticents, que souhaitez-vous leur répondre?
F.G. :
Les inquiétudes exprimées portent sur plusieurs points. Concernant les étudiants à profil spécifique (salariés, chargés de famille, sportifs de haut niveau, etc.), il existe déjà des aménagements d’études par contrat pédagogique. Ceux-ci vont naturellement perdurer selon des modalités adaptées.
Quant à l'absence de seconde chance, le grief est inopérant. Le contrôle terminal correspond à un système de session couperet accompagné d’une seconde chance. L’esprit du contrôle continu est tout à fait différent : il n'y a plus du tout de session d'examens (ni session 1, ni session 2)  parce que l'étudiant a été évalué à plusieurs reprises et tout au long du semestre. Qu’apporterait une épreuve supplémentaire, à l’issue du semestre, dans l’évaluation de ses acquis ?
Quant à la charge supplémentaire de travail pour les enseignants, je l’admets volontiers, mais l’observation a été faite dans le groupe de travail qu’elle ne sera pas nécessairement considérable. En effet, avec le système actuel, les enseignants sont sensés corriger la session 1 et la session 2 des examens. Avec le contrôle continu, ils devront donner trois notes au niveau de leur UE.

Propos recueillis par Floriane Andrey

(1) Conseil des études et de la vie universitaire
(2) UFR des langues et sciences humaines appliquées
(3) École et observatoire des sciences de la Terre

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Quand deux Nobel débattent…

Le 18 juin à 19h30 au Palais des fêtes de Strasbourg, Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie en 1987, et Jules Hoffmann, prix de Nobel de médecine et physiologie en 2011, débattront publiquement autour de la thématique : « Par-delà les frontières, la science ».

Quelles limites pour la science, où se situe la frontière entre recherche et enseignement, entre science et société, entre science et territoire ? Autant de questions auxquelles les deux prix Nobel en activité à l’Université de Strasbourg tenteront d’apporter des réponses pour le public, en présence de différents animateurs et de grands témoins du monde universitaire, politique, de la société civile, etc.

  • L’accès au débat est libre et gratuit dans la limite des places disponibles au Palais des fêtes, rue Sellenick, (environ 1 000 places).
  • Plus d’information sur le site de l’Université de Strasbourg dans les jours qui viennent.

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Retour sur les courses de Strasbourg du 13 mai

C’est sous un franc soleil, mais avec tout de même un vent froid, que 98 membres de la communauté universitaire de Strasbourg ont attaqué le bitume en ce dimanche 13 mai au matin.

Avec nos tee-shirt jaune fluo, impossible de nous rater. De plus, nous étions représentés dans toutes les courses, du duathlon en passant par la marche nordique et en finissant par le 10 km et le semi marathon.
Même si les résultats sont souvent accessoires, chaque coureur ou coureuse aime se frotter aux vérités chronométriques. Les résultats globaux sont encourageants pour certains, très bons pour d’autres, excellents pour « les plus mordus ». Et dans ce registre, notre groupe comptait cette année deux coureurs qui ont affolé les classements et les chronos. Nicolas Eber, professeur d’économie à l’IEP nous gratifie d’un super temps d’1 h 17 mn sur le semi marathon. Il finit quatorzième au classement général mais surtout troisième en classement vétéran 1.

Éric Mathieu, de l’Agence comptable, réalise un remarquable chrono sur le 10 km : 34 mn et 27 s. Il se classe vingt-huitième au général et cinquième en vétéran 1.

Je tenais à remercier toutes les personnes qui ont couru, nagé ou marché sous la bannière de l’Association sportive de l’Université de Strasbourg, et vous donne rendez-vous pour le marathon de Strasbourg en octobre prochain. Merci également à notre photographe attitré et aux personnes qui m’ont aidé à organiser cet évènement.

Marc Reinhold,
responsable administratif de l'Association sportive de l'Université de Strasbourg